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Recette gelée fleurs de sureau : un trésor floral à faire soi-même

Recette gelée fleurs de sureau : un trésor floral à faire soi-même

Recette gelée fleurs de sureau : un trésor floral à faire soi-même

Un petit pot de printemps : l’irrésistible gelée aux fleurs de sureau

Je ne sais pas pour vous, mais moi, le printemps me donne toujours envie de rallumer mes envies de nature, de cueillettes sauvages… et de marmitonner des choses joliment inattendues. Il y a quelque chose de magique à transformer ce que nous offre la nature en petites merveilles à déguster tout au long de l’année. Et parmi ces trésors oubliés, il y a la gelée de fleurs de sureau — parfumée, délicate, un brin rétro (et carrément chic dans un pot maison).

La première fois que j’ai goûté une gelée de fleurs de sureau, c’était chez une mamie d’Alsace, qui servait ça sur une brioche faite maison, encore tiède… Un moment suspendu. Depuis, ce petit bijou parfumé est devenu un rituel de saison, que j’ai évidemment eu envie de partager avec vous. Allez hop, on enfile ses baskets, panier sous le bras, et on part sur les sentiers cueillir un peu de douceur.

Pourquoi le sureau ?

Le sureau noir (Sambucus nigra, pour faire sérieux) pousse un peu partout : le long des haies, des chemins de campagne, et il est même possible que vous passiez devant chaque jour sans vraiment le remarquer. Il forme de grandes ombrelles de fleurs blanc crème, au parfum poudré entre miel, litchi et tilleul… Un vrai cocktail de printemps.

Ces fleurs sont non seulement délicieuses en gelée, mais aussi utilisées depuis longtemps pour leurs vertus médicinales : elles sont réputées apaisantes, légèrement diurétiques, et parfaites pour les petits bobos saisonniers. Et puis, entre nous, c’est un vrai plaisir de cueillir ces fleurs à la main, en respirant leur parfum sucré sous le soleil de mai ou juin.

Ce qu’il vous faut pour la gelée de fleurs de sureau

Avant de plonger dans la recette, un petit mot d’avertissement : n’utilisez que des fleurs fraîches de sureau noir. Le sureau rouge et surtout le sureau à grappes (toxique) ne conviennent pas. On reconnait le bon par son odeur agréable, ses grandes ombrelles ouvertes et sa tige qui n’est pas creuse.

Voici la liste des ingrédients pour environ 4 à 5 pots moyens :

Notez que la pectine est importante pour obtenir la texture « gelée ». Sans elle, vous aurez plutôt un sirop – délicieux aussi, mais ce n’est pas le but ici.

Le processus, tout en douceur

Prévoyez deux jours pour cette recette. Le premier jour pour l’infusion, le second pour la cuisson de la gelée. Et si vous vous demandez « mais est-ce que c’est compliqué ? », je vous promets que non. Cela demande juste un petit peu d’attention… et beaucoup d’amour (comme tout ce qui se cuisine, non ?).

1. Récoltez et préparez vos fleurs

Choisissez vos fleurs un jour sec et ensoleillé, en milieu ou fin de matinée, juste après l’évaporation de la rosée. Rien que cette étape est un petit bonheur.

Secouez délicatement les ombelles pour faire partir les éventuels insectes (sans les rincer, pour ne pas diluer leur parfum). Ensuite, enlevez autant que possible les tiges vertes : elles sont un peu amères et fermentent facilement.

2. L’infusion (ou comment capturer le printemps dans une casserole)

Placez les fleurs dans un grand saladier ou une casserole non métallique (important pour ne pas altérer le goût). Ajoutez le litre d’eau bouillante et le jus de citron. Couvrez et laissez infuser pendant 24 heures dans un endroit frais.

Le lendemain, votre cuisine devrait sentir le paradis. Filtrez ensuite le tout à travers une étamine ou un torchon propre (ou une passoire fine si vous n’avez que ça), en pressant bien pour extraire un maximum de saveur.

3. La cuisson de la gelée

Versez l’infusion filtrée dans une casserole large. Ajoutez le sucre et la pectine selon les instructions du fabricant (si vous utilisez du sucre spécial « confiture », pas besoin d’ajouter autre chose).

Faites chauffer doucement en remuant pour fondre le sucre, puis portez à ébullition. Laissez bouillonner 5 à 10 minutes, jusqu’à ce que le mélange nappe légèrement la cuillère.

Astuce : Pour tester la prise de la gelée, faites tomber une goutte sur une assiette froide. Si elle fige rapidement en formant une légère pellicule, c’est prêt !

4. Mise en pots

Versez immédiatement dans des pots stérilisés (eau bouillante ou lave-vaisselle), vissez les couvercles puis retournez-les 5 minutes pour chasser l’air. Laissez refroidir tête en bas, puis admirez la couleur légèrement dorée, presque solaire, de votre gelée maison.

Des idées pour savourer votre gelée

Une gelée aussi fine mérite de jolies façons d’être dégustée. Voici mes petites suggestions préférées :

Vous voyez ? Ce n’est pas juste une gelée, c’est tout un état d’esprit — un hommage à la nature, à la lenteur, au fait-maison.

Petits secrets pour une gelée encore plus parfaite

Voici quelques petits conseils glanés de mes essais, réussites (et ratés glorieux !) :

Un moment pour soi, et pour les autres

Ce que j’aime le plus avec cette recette, au-delà de son goût subtil, c’est le moment qu’elle crée. On prend le temps de cueillir, on respire les parfums, on laisse infuser, on verse dans de jolis petits pots… et tout de suite, on a envie d’en offrir.

D’ailleurs, glissez un ruban, une petite étiquette faite maison, et voilà un cadeau délicat à offrir à une amie, une maman, une collègue qui a besoin de douceur. Parce que, franchement, qui résiste à un pot de printemps ?

Alors, la prochaine fois que vous apercevez un sureau en fleurs, arrêtez-vous. Respirez. Cueillez. Et entre deux tartines dorées, savourez le plaisir simple d’avoir capturé un peu de soleil en gelée.

Et vous, vous avez déjà goûté à la gelée de sureau ? Vous avez une version secrète de la recette ? Venez papoter avec moi en commentaires, je suis curieuse de découvrir vos souvenirs sucrés et vos inspirations florales 🌸

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